Les nouvelles conditions d’octroi d’un crédit immobilier
Les nouvelles conditions d’octroi d’un crédit immobilier
Avec des taux d’intérêt toujours bas, c’est plus que jamais le moment de souscrire un emprunt et de vous lancer dans votre projet d’achat immobilier. D’autant plus que le Haut Conseil de stabilité financière a assoupli les conditions d’octroi du crédit, désormais moins strictes en 2021 qu’elles ne l’étaient en 2020. Guy Hoquet vous présente les nouvelles conditions nécessaires à l’obtention d’un crédit immobilier cette année.
Crédit immobilier en 2021 : des conditions d’octroi moins strictes
Alors qu’il avait imposé fin 2019 des conditions d’accès au crédit immobilier assez strictes, en appelant les banques à faire preuve d’une vigilance accrue relativement au taux d’endettement des ménages et à la durée de remboursement, le Haut Conseil de stabilité financière a choisi d’adoucir ces mesures pour l’année 2021.
Ces nouvelles conditions d’octroi d’un crédit immobilier sont les suivantes :
- Un taux d’endettement maximal de 35 % (au lieu de 33 % auparavant) ;
- Une durée de remboursement limitée à 27 ans (25 ans plus, éventuellement, 2 ans de différé d’amortissement).
Il sera donc plus facile pour les ménages d’avoir accès au crédit immobilier en 2021 qu’en 2020. Si vous avez le projet d’acheter une maison ou un appartement, ou si votre dossier de financement a été rejeté l’année passée en raison des préconisations strictes du Haut Conseil, vous aurez plus de chances cette année d’emprunter la somme nécessaire à l’acquisition de votre résidence principale. C’est d’autant plus vrai que les taux restent très attractifs.
En outre, le Haut Conseil autorise les banques à faire preuve de souplesse en dérogeant à ces critères pour 20 % des dossiers de financement (80 % au moins pour les acheteurs d’une résidence principale, dont 30 % pour les primo-accédants). Mais attention : les opérations de renégociation et de rachat de crédit ne sont pas concernées.
Retrouvez ces nouvelles conditions d’octroi dans le communiqué du Haut Conseil de stabilité financière.
La prise en compte de l’assurance emprunteur dans le calcul du taux d’effort
L’autre nouveauté apportée par le Haut Conseil de stabilité financière réside dans l’obligation imposée aux banques de tenir compte du coût de l’assurance emprunteur dans le calcul du taux d’effort à fournir par les ménages.
Pour bien comprendre cette mesure, il faut savoir que les établissements de prêt n’intègrent pas toujours le coût de cette assurance dans le taux d’endettement des candidats à l’emprunt. Ce qui, compte tenu du poids toujours plus élevé de l’assurance dans le crédit, tend à fausser le jeu : un taux d’endettement de 33 % passe mécaniquement à 34 ou 35 % dès lors que l’on y inclut le montant de l’assurance. Rappelons que si celle-ci n’est pas obligatoire, elle est néanmoins une condition imposée par les banques pour consentir le crédit.
Ce qui signifie que les banques devront désormais tenir compte non seulement du capital à rembourser et des intérêts mais aussi de l’assurance emprunteur pour déterminer le taux d’effort qu’un ménage doit fournir dans le cadre d’un crédit immobilier.
Profitons-en pour rappeler que l’assurance peut être souscrite auprès d’un organisme tiers, et que vous n’êtes pas contraint d’accepter celle que la banque vous propose. C’est ce que l’on appelle la délégation d’assurance. C’est un excellent levier pour réduire son coût… et donc votre taux d’endettement !